CULTURE & SPORT
NUFI
FE'FE'E"
Keesahwu Mbʉá lah nceh
0 Nehe
1 Nshʉ'
2 Pʉá
3 Taa
4 Kwá
5 Tii
6 Ntoho
7 Səəmbʉá
8 Həə
9 Vʉ'ʉ
10 Gham, o, Moo 20 Poo pʉá
11 Ncoh nshʉ' moo 21 Ncoh nzhʉ' poo pʉá
12 Ncoh pʉá moo 22 Ncoh pʉá poo pʉá
13 Ncoh taa moo 23 Ncoh taa poo pʉá
14 Ncoh kwá moo 24 Ncoh kwá poo pʉá
15 Ncoh tii moo 25 Ncoh tii poo pʉá
16 Ncoh ntoho moo 26 Ncoh ntoho poo pʉá
17 Ncoh səəmbʉá moo 27 Ncoh səəmbʉá poo pʉá
18 Ncoh həə moo 28 Ncoh həə poo pʉá
19 Ncoh vʉ'ʉ moo 29 Ncoh vʉ'ʉ poo pʉá
30 Poo taa
31 Ncoh nshʉ' poo taa
40 Poo kwá
50 Poo tii
60 Poo ntoho
70 Poo səəmbʉá
80 Poo həə
90 Poo vʉ'ʉ
100 NKhʉ 200 NKhʉ pʉá
1000 Ncá' 2000 Ncá' pʉá
1000000 Nshu' 2000000 Nshu' pʉá
1000000000 Nshu'nshu' 2000000000 Nshu'nshu' pʉá
Mois
Nufi - Français
1 - Ngu'fi / Janvier
2 -Nkuánʉá / Février
3 - Mbakngofat / Mars
4 - So'njáá / Avril
5 - Njwenáhnta' / Mai
6 - Momoshʉ / Juin
7 – Ntumbhingofat /Juillet
8 - Mánga'nshi /Aout
9 - Kuku' / Septembre
10 - Ndʉ'nzá / Octobre
11 - Nkʉánʉá / Novembre
12 – Klisimi / December.
Jours de la semaine
Nlie'nzá ntam Gahnzá
- Ncomtee
- Nzingu
- Nziso
- Nzenzhʉá, o, Ntʉ'kwá
- Lie'nga', o, Ntʉ'ntaa
- Lie'nkwe'
- Nkáátee
- Nzengoo, o, Ncwie'ko
REGARD
LE BUREAU NATIONAL
Directive importante
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A L’ A T T E N T I O N
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de toutes les institutions traditionnelles et associatives
de la Communauté Bamiléké
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Relative à la notion de Groupement
et à la classification de nos Chefferies en Degrés
La maturité d’un peuple dépend pour une grande partie, de sa capacité de discernement historico-politique entre les préjudices subis d’une part, et les espoirs et ambitions de sauvegarde de son identité, de sa personnalité ainsi que de ses intérêts légitimes d’autre part. Ce postulat recèle un enjeu crucial, dans la mesure où ce qui est en cause, c’est la prise de conscience de la pertinence des valeurs sur lesquelles sont bâtis l’ensemble dessymboles, des rites et des coutumes auxquels il se réfère.
Laakam constate, regrettablement, que nous continuons, deperpétuer pour désigner nos villages, l’appellation de GROUPEMENT. Cette appellation, véritable hérésie, n’est autre chose qu’une perpétuation des souvenirs cruels, des affres d’une histoire coloniale et administrative, faite de répression et de génocide, dont la stratégie consistait à vider nos villages pour les réduire en cendres par la suite, en ayant déporté les populations vers les bordures des axes routiers pour mieux les surveiller.
Laakam conforte du reste cette page sombre, en rappelant la déclaration du Chef de l’Etat français François Hollande lors de sa visite officielle au Cameroun le 03 Juillet 2016 : « C’est vrai qu’il y a eu des épisodes extrêmement tourmentés et tragiques même, puisqu’après l’indépendance, il y a eu une répression en Sanaga Maritime, et au Pays Bamiléké, et nous sommes comme je le fais partout, pour que les livres d’histoire puissent être ouverts, les archives aussi ».
Laakam recommande par conséquent à toutes les institutions et associations de la communauté d’abandonner cette appellation de GROUPEMENT. Cette appellation est donc inappropriée, et constitue le symbole de l’humiliation, de la répression et ultimement de la négation existentielle de nos villages indiscutablement organisés en Royaumes depuis des siècles, sur des bases initiatiques, mythiques et magiques sacrées.
Laakam appelle particulièrement l’attention des élites qui recourent à cette appellation sans cesse et de façon intempestive, et leur enjoint d’y mettre définitivement fin dans leurs écrits.
Laakam indique également, que la classification des chefferies selon des repères échelonnés en degrés (1er, 2ème et 3ème), ne correspond à aucune logique anthropologique, sociologique, historique, géographique ou même politique défendable. Cette classification abjecte est raisonnablement de nature à introduire une discrimination entre les Gardiens de nos coutumes, et conséquemment à fonder une quelconque importance ou considération d’un Roi par rapport à un autre. C’est absolument inacceptable de tous les points de vue.
Laakam souligne à cet effet, que de même qu’un Etat est un Etat au sens du droit international et jouit de la plénitude des compétences et de la considération sur son aire géographique, un Roi est un Roi, avec l’ensemble des attributs, privilèges, vénérations et considérations. Chaque peuple reconnaît ainsi son Roi et guide coutumier dans l’entièreté de ses pouvoirs, et manifeste à son égard une adhésion libre et légitime, qui n’est en aucune manière tributaire de quelle que classification que ce soit.
Laakam rappelle à ce propos, que le Roi, sa désignation, son règne, la considération de ses sujets, sa maîtrise des rites, son statut de gardien du patrimoine coutumier et traditionnel ainsi que et sa communion avec les Ancêtres, procèdent partout, d’une pratique initiatique unique, homogène, solide et incontestable consacrée sous la surveillance des Clans des Notables./.
Yaoundé, le 12 Février 2020
SINDJOUN POKAM SHANDA TONME
Plénipotentiaire Plénipotentiaire